Mes échanges de ces derniers temps avec des professionnels portuaires, ici et ailleurs, ont confirmé ce qui était, pour moi, une intuition.

Le port de commerce de Dieppe a plus de raisons d’exister que de disparaître : son positionnement géographique au centre de la Manche, sa proximité avec Paris et Londres, sa petite dimension sont autant d’atouts. Il a un intérêt économique. Il a un potentiel.

Notre monde est divers, ça tombe bien ! Les besoins dans le monde du transport maritime le sont aussi ! Sa petite taille est, par exemple, un atout réel : ici, il est possible de faire du « sur mesure », de traiter des trafics si particuliers qu’ils n’ont plus leur place dans les grands ensembles portuaires comme au Havre ou à Anvers. Comme m’a dit l’un de mes interlocuteurs « Small is beautiful ! ».

Au-delà des millions d’euros non investis ou à investir par telle ou telle collectivité, ce qui compte, avant tout, c’est d’être en phase avec la réalité économique. Pourquoi investir des millions s’il n’y a pas de bateau ? Or, pour redonner une vie économique à notre port il faut, avant tout réunir les quelques conditions nécessaires permettant d’y faire revenir les opérateurs potentiellement intéressés : un coût d’escale portuaire raisonnable et une nouvelle organisation pour le personnel docker chargé de la manutention.

Les efforts entrepris par l’Etat ces dernières semaines, avec le soutien des collectivités, permettent d’entretenir raisonnablement l’espoir.