La réécriture de l'histoire est décidément une grande spécialité des communistes.

A nouveau, dans un tract en cours de distribution, les communistes nous resservent une soupe de mensonge : le projet de la liste Dieppe Ensemble de Jean Bazin, c'était de faire de Dieppe un petit Deauville, de fermer le port de commerce et l'usine Saipol ! Rien que ça !

"Calomniez, il en restera toujours quelque chose...". Ma position sur le port de commerce est claire et inchangée depuis des années. Un exemple parmi d'autres, un extrait du chapitre de mon petit livre Servir Dieppe (janvier 2008) consacré au port de Dieppe et intitulé "Le port, clé d'un développement à 360 degrés" :

Le port de commerce a connu ses heures de gloire grâce au trafic de bananes. La conteneurisation et le manque d’anticipation sur l’évolution du marché, tout comme les comportements irresponsables de certains syndicalistes et le manque d’audace des élus, ont mené à la situation que nous connaissons aujourd’hui. Le port de commerce est-il mort pour autant ? Je ne le pense pas un instant. Sa proximité avec Paris, sa présence sur la mer la plus fréquentée du monde, le développement du transport maritime moins consommateur en énergie, sont autant d’arguments qui permettent d’envisager un avenir à notre port de commerce. En revanche, il faut adapter nos infrastructures aux réalités et aux évolutions du trafic maritime. Le syndicat mixte du port a effectué un bon travail sur cette nécessaire remise à niveau de l’outillage et des infrastructures. Des investissements sont lancés. Des moyens sont mobilisés. C’est bien, tout comme l’ont été les investissements portés par la Chambre de commerce pour la création du port extérieur qu’elle continue de rembourser.

Tout développement portuaire futur devra tenir compte des réalités du transport maritime au 21^ème siècle. Il faut avoir le courage de le dire. L’avenir est dans l’avant-port. Les contraintes liées aux marées et à la largeur de l’écluse font que le bassin de Paris ne pourra continuer à accueillir que des trafics limités, ceux liés à l’activité de l’usine Saipol, des trafics divers de vrac ou de gros colis. La Chambre de commerce a montré la voie dans la recherche de ce type de trafics particuliers, sous la conduite de sa présidente, Eveline Duhamel, en obtenant le déchargement de palles d’éoliennes accueilli en 2007. En revanche, tout développement d’envergure ne pourra se faire que dans le port extérieur, au plus près de la mer, qui accueille déjà les activités Transmanche et « Graves de mer ». Demain, de plus en plus de marchandises qui transitent aujourd’hui par la route transiteront par la mer. A nous de nous positionner rapidement sur ces activités de « short shipping ». Il ne s’agit pas là de tourner le dos à nos activités portuaires mais, au contraire, de réunir les conditions de leur renaissance.